La névralgie cervico brachiale. Diagnostic et traitement en "Ostéopathie Intégrative"
La névralgie cervico brachiale, comment la soigner en ostéopathie intégrative ?
Odile est une femme de 40 ans. Elle consulte pour des douleurs dans tout le membre supérieur droit. La tension part de la base du cou, et du haut du dos, elle descend dans le bras et l’avant-bras jusqu’au poignet et à la main. La douleur est diffuse, lancinante, la handicape dans tous les mouvements du bras. Son sommeil est perturbé par des élancements, des fourmillements et des engourdissements de tout le bras. Le diagnostic médical posé est celui d’une névralgie cervico-brachiale. Dans les antécédents médicaux, on ne note pas de traumatisme particulier ni « coup du lapin » ni chute traumatisante sur la tête ou le cou. Les examens médicaux (imagerie et autres) n’ont rien révélé de particulier. Le rachis cervical et correct, il présente juste une petite rigidité, mais sans signe de hernie discale.
Cette patiente travaille comme chargée de clientèle dans un groupe d’assurance ou elle traite directement des dossiers au téléphone avec des clients ayant subi un sinistre. Autant dire qu’elle est soumise à un stress psychologique constant au travail, elle se sent proche d’un burn-out.
Odile a du mal à enlever son débardeur et je dois l’aider, son épaule la faisant trop souffrir. Les syndromes sont effectivement très évocateurs d’une névralgie cervico-brachiale. On parle également d’une « sciatique du bras ». Classiquement plusieurs pistes sont évoquées : soit un pincement d’une racine nerveuse par une hernie discale, soit un rétrécissement et donc une compression au niveau des trous de conjugaison par ou sortent les racines au niveau du rachis, ou alors par un rétrécissement de l’espace où passe nerfs et artères entre les deux muscles scalènes du cou. On parle dans ce cas d’un « syndrome des scalènes » ou syndrome "cervico thoracique".
L’examen clinique en ostéopathie révèle des contractures musculaires sur la base cervicale, le massif musculaire de l’épaule et tout le bras. Sur le plan ostéoarticulaire la seule chose notable c’est un blocage de la 1re et 4e côte. Je prolonge mon examen avec la pulsologie clinique, et je mets en évidence une réactivité des méridiens « Maître Cœur » et « Triple Réchauffeur »
La médecine chinoise nous apprend que le membre supérieur est parcouru par six méridiens, dont deux remarquables que sont le méridien Triple Réchauffeur « TR » et Maître Cœur «MC ». Le méridien TR passe à la face post de l’avant-bras, du triceps, il parcourt ensuite l’épaule le trapèze, la face latérale du cou, il passe derrière l’oreille et se termine sur le visage. Le méridien MC parcourt la face antérieure de l’avant-bras, le biceps, la face antérieure de l’épaule et se termine sur le thorax. Ce qui est remarquable, c’est que ces deux méridiens prennent en étau le membre supérieur et la conjonction de leur tension enserre tout le membre supérieur. De plus, ces deux méridiens en médecine occidentale peuvent être rapprochés du système nerveux neurovégétatif composé de deux sous-systèmes : le système « sympathique » et « parasympathique ». Le système sympathique dans sa fonction est proche du méridien « maître cœur » et le système parasympathique est proche du méridien « triple réchauffeur ».
Le système neurovégétatif est par nature très réactif à l’environnement et particulièrement au stress. Un stress récurent va le rendre vulnérable et créer des tensions que l’on va retrouver par la même au niveau des méridiens MC et TR.
À l’examen clinique d’Odile, je note grâce à la pulsologie clinique une forte tension sur les deux méridiens évoqués. D’autre part il faut savoir que ces deux méridiens provoquent une fixation remarquable de la 1re et 4em côte que j’avais notés dès le départ en examinant ma patiente.
Après une régularisation de la dysfonction des deux méridiens grâce aux techniques de l’Ostéopathie Intégrative je peux facilement libérer tout en souplesse et sans cracking les fixations de deux côtes.
À la fin de la consultation Odile peut à nouveau se servir parfaitement de son bras, les douleurs se sont largement estompées, et elle peut enfiler son débardeur sans difficulté.